feat: ajoute le compte rendu du RDV à la DSDEN en octobre 2022

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Jalil Arfaoui 2022-11-07 18:23:04 +01:00
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title: Compte rendu de notre rencontre avec la DSDEN du Tarn le 5 octobre 2022
description: Compte rendu de notre rencontre avec la DSDEN du Tarn le 5 octobre 2022
date: 2022-10-05
modified: 2022-11-07
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Il sagit ici dun compte-rendu complémentaire de celui déjà [publié par Libres Enfants du Tarn](https://libresenfantsdutarn.com/2022/10/12/compte-rendu-du-rdv-de-lasso-a-la-dsden-du-tarn-le-5-octobre-2022/){target=_blank}.
[Télécharger](/comptes-rendus/2022-10-05-dsden-tarn.pdf){.button .ml-auto .text-center target=_blank}
## Préalable
Le rendez-vous conjoint avec Libres Enfants du Tarn nétait pas prévu. Le NonScollectif nétait pas informé de la date de rdv de lassociation et avait publié dans la presse la date du rendez-vous obtenu. La surprise a été totale des deux côtés, et a entraîné labsence de concertation et coordination préalable entre les deux groupes. Malgré tout, le rendez-vous sest bien déroulé, et les approches différentes du NonScollectif et de Libres Enfants du Tarn se sont révélées plutôt complémentaires.
## Étaient présent.e.s
**Pour la DSDEN du Tarn** :
- Mme Duprat, DASEN du Tarn
- M. Berjont, inspecteur de léducation nationale (IEN) référent IEF pour lAveyron, le Lot et le Tarn.
- M. Cantier, chef du service juridique de la DSDEN du Tarn
- M. Martin, IEN 1er degré de la circonscription de Castres
- Mme Caffin, cheffe de la Division de l'Action Educative et des élèves de la DSDEN du Tarn
- M. Galliot : secrétaire à la Division de lAction Educative et des élèves en charge des dossiers Instruction en famille / CNED
**Pour Libres enfants du Tarn** :
- Mme Le Guilly, membre du conseil collégial de lassociation Libres enfants du Tarn et parent instructeur
- 2 autres membres bénévoles de lassociation Libres Enfants du Tarn et parents instructeurs
**Pour le NonScollectif** :
- M. Arfaoui, membre co-fondateur du collectif et parent instructeur
- M. Raymond, membre co-fondateur du collectif et parent instructeur
- Mme Classeau, membre co-fondatrice du collectif et parent instructeur
## Déroulement
Lentretien, rassemblant 3 représentant.e.s de chaque groupe, a duré 2h30. La première partie de ce rendez-vous a été menée par Libres Enfants du Tarn, pour aborder la problématique des contrôles académiques. Ce nétait pas lobjet de la demande daudience du NonScollectif, donc nous nous sommes contentés découter cette première discussion sans intervenir.
Après environ 50 minutes déchanges sur la thématique des contrôles, est venu le cœur du sujet qui nous préoccupait : larticle 49 et son application dans le Tarn et dans lacadémie de Toulouse. Ce volet de laudience a duré un peu plus dune heure trente. Le NonScollectif et Libres enfants du Tarn ont pris part conjointement aux échanges.
La réunion sest déroulée sur un ton globalement cordial, avec une volonté exprimée de manière réitérée par Mme Duprat (DASEN) de sexprimer en transparence et en confiance tout en restant dans le cadre de ses fonctions.
## Partie 1 Les contrôles académiques
Nous vous engageons à lire le CR rédigé par Libres enfants du Tarn pour cette partie, dont nous vous livrons un rapide résumé ici.
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- Concernant les reproches de « désinformation » adressés à M. Galliot (présent à la réunion) lors dappels de familles, Mme Duprat indique quelle encourage à ne pas aller dans une accusation qui pourrait amener des réponses. Elle ne va pas mettre à la vindicte un agent sur la base de déclarations. Elle indique répondre de la qualité réglementaire des réponses qui sont faites.
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- Y a-t-il une grille de lecture, une volonté dharmoniser le déroulement des contrôles entre les circonscriptions ? LET souligne lexistence de disparités relevées par les familles.
-> Réponse Mme Duprat : Le cadre de référence est le socle commun. Les outils sont adaptés à lâge des enfants et à chaque situation. Dans lécrasante majorité des cas, les contrôles se passent très bien.
-> Réponse M. Berjont : Un travail a été engagé avec lensemble des IEN du département pour harmoniser et poser le cadre du contrôle de lIEF. Ce cadre concerne le « avant », le « pendant » et le « après » le contrôle. Une réflexion va encore être menée cette année sur la rédaction des CR de contrôle
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- Les exercices proposés sadaptent-ils aux pédagogies mises en place par les familles ?
-> Réponse M. Berjont : les outils dévaluation sont élaborés par les conseillers pédagogiques et sont partagés. Ils sont donc communs à tout le département.
On ne prend pas le repère des structures scolaires, mais on fonctionne par repères dâges, notamment pour ce qui concerne le français et les maths, « parce que ce sont des outils qui vont permettre aux enfants dapprendre, de rester curieux, de souvrir au monde ».
Ce qui est partagé cest aussi une attitude bienveillante. Le conseiller pédagogique est là pour guider, questionner, reformuler.
-> Mme Duprat : les contrôles sont portés par des personnes avec des personnalités. La difficulté de lexercice est quon ne peut pas avoir un protocole strictement commun, avec les mêmes questions, la même durée, etc. Cela poserait problème aussi. Précise quils essaient à la fois de donner un cadre commun mais aussi de sadapter à la situation spécifique des enfants rencontrés.
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- LET : exemple dune enfant de 3 ans ayant subi 50 minutes de contrôle.
-> Mme Duprat : 50 minutes cest long pour un enfant de 3 ans. Précise que les exercices sont conduits dans un esprit ouvert et positif. Il ny a pas de jugement, pas de dogme. Les familles ayant fait ce choix de lIEF sont respectées, et il ne sagit pas davoir un avis négatif là dessus.
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- LET : Référence à un sondage sur le déroulement des contrôles. La moitié des familles ont eu limpression de devoir défendre leurs droits.
-> Mme Duprat : « Que lon puisse faire mieux, jen conviens certainement ».
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- LET : Les attendus de fin de cycle sont-ils un outil déchange avec les familles ou bien un attendu sous peine de contrôle négatif ?
-> MCD : On mesure une dynamique de progrès de lenfant, la manière dont les conseils donnés sont reçus pour saméliorer. Un enfant qui ne progresse pas ou régresse, cest une alerte. Exemple dun enfant de 8 ans qui ne sait pas lire « Cest problématique ».
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- LET : quid de la séparation parents-enfants très largement encouragée parfois ?
-> MCD : Elle nest pas obligatoire, et les IEN le savent.
## Partie 2 : Les chiffres
Note : Le NonScollectif avait fait parvenir des questions détaillées sur les chiffres en amont de ce rendez-vous. Les équipes de la DSDEN les avaient donc rassemblés et ont pu répondre à ces questions.
- Combien denfants instruits en famille dans le Tarn ?
-> M. Galliot :
* **427 enfants** instruits dans la famille cette année, dont 321 hors CNED réglementé et 106 au CNED réglementé. Cela correspond à une **baisse denviron 25%** Par rapport à lannée dernière.
* Dans le détail : 214 enfants pour le 1er degré ; 107 pour le 2nd degré.
* CNED réglementé : 14 enfants en 1er degré ; 92 enfants pour le 2nd degré.
Précision : ces chiffres évoluent, avec de nouvelles demandent qui arrivent notamment pour motifs médicaux, et aussi beaucoup denfants qui sont rescolarisés malgré une autorisation.
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- Quel est le pourcentage de contrôles satisfaisants ?
-> M. Galliot : Lan dernier, 100% de contrôles satisfaisants. Moins dune dizaine de premiers contrôles non satisfaisants ayant donné lieu à un second contrôle. Les seconds contrôles ont tous été satisfaisants. Aucune injonction de rescolarisation lan dernier dans le Tarn.
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- Quand auront lieu les contrôles cette année ?
-> M. Galliot : pour le second degré, les contrôles vont débuter dès le retour des congés de la Toussaint, en particulier avec les familles qui « ne posent pas de problème ».
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- Quelle proportion dautorisations accordées en fonction des motifs ?
-> M. Galliot : Essentiellement des autorisations de plein droit
* Autorisations premières demandes : Une pour motif 1, 3 pour le motif 2, 3 pour le motif 3, et **une pour le motif 4**.
* Refus première demande : 7 refus pour le motif 1 ; aucun refus pour le motif 2 ; 9 refus pour le motif 3, et **31 refus pour le motif 4**.
## Partie 3 : la nouvelle loi / Focus Motif 4
- LET : Où est-ce écrit dans la loi que le motif 4 concerne des enfants qui ne peuvent pas être scolarisés ?
-> Mme Duprat : parle à plusieurs reprises de « situation particulière » au lien de situation propre. Elle dit : « La famille doit faire ressortir la situation particulière de lenfant » ; « il faut faire la preuve que la situation particulière de lenfant ne lui permet pas dêtre scolarisé » ; « Ce motif 4 doit montrer quune scolarisation ne permet pas de répondre aux besoins propres dun enfant ».
-> Mme Duprat souligne quils ninterprètent pas la loi mais fonctionnent sur la base de textes réglementaires. Que le décret dapplication est ce sur quoi ils se basent. Lavis du conseil constitutionnel donnera peut être lieu à un décret ou pas, mais nest pas contraignant pour linstant.
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- NonScollectif : pointe la contradiction dans la réponse de Mme Duprat indiquant quelle ninterprète pas mais applique, alors quil sagit bien dune interprétation de la loi puisquil nest écrit nulle part quil faut démontrer une impossible scolarisation. Il est compliqué de répondre que lon ninterprète pas lorsque les actions ne peuvent pas être expliquées uniquement par le texte « brut ».
-> Mme Duprat confirme quelle « ne pense pas » avoir interprété la loi. Ils ont analysé les demandes au regard des motifs. Pour le motif 4, chaque situation enfant par enfant est analysée, sans réponse générique.
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- LET : quelle est la particularité du seul dossier accepté pour motif 4 ?
-> M. Galliot et Mme Duprat : des éléments médicaux ont été fournis dans un second temps. Confirment quil sagit donc plutôt dun dossier qui correspond à un motif 1 (santé).
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- NonScollectif : Y a-t-il eu dans le Tarn des motifs 4 acceptés sans aucune justification médicale.
-> M. Galliot et Mme Duprat : Non.
**Nous sommes donc face à 100% de refus pour motif 4 « vrai » dans le Tarn !**
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- Nonscollectif : A quoi correspondrait pour vous un motif 4 qui passe ?
-> Mme Duprat : « Ce motif 4 fait explicitement la preuve que ce qui est proposé dans linstruction en famille ne peut lêtre à lécole, en lien avec le besoin particulier et la situation singulière de lenfant ».
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- NonScollectif : Quels critère ? A quoi cela correspondrait concrètement ? Nous souhaitons être traités équitablement et donc avoir accès aux critères dappréciation de nos situations.
-> Mme Duprat et M. Berjont sinterrogent sur lhypothétique manque déquité dont nous les accuserions, puis nous demandent quels seraient « nos critères ». Réponse : dans le décret il faut démontrer la disponibilité du parent instructeur, il faut avoir le bac, et présenter un projet éducatif se rapportant à la situation propre de lenfant. Le Conseil Constitutionnel dit quil ne doit y avoir aucun autre critère que ceux là.
-> Finalement Mme Duprat répond : « Sur le motif 4 on doit montrer que lécole ne peut pas répondre aux besoins de lenfant et donc que lIEF et seulement habilitée à répondre au projet. Le législateur a écrit cela. »
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-> Existe-t-il un vademecum interne à lEN auquel nous naurions pas eu accès ? Cest possible (probable ?) mais nous naurons pas la réponse à cette question…
-> M. Berjont reprend les refus pour motif 4 : Sur 31 refus dans le Tarn, 19 familles ont fait un RAPO. Sur ces 19 familles, 17 ont été déboutées, et 2 familles ont eu gain de cause, lune suite au RAPO et lautre suite à laudience en référé au TA.
-> M. Galliot parle de 2 familles du Tarn qui seraient allées au TA. Cela ne correspond en rien à la réalité du terrain, puisque LET comme le NonScollectif a recensé bien plus de familles en cours de procédure au TA.
-> M. Galliot évoque aussi 3 refus dIEF pour des enfants de plein droit.
-> M. Galliot précise que si des motifs ont été instaurés, ce nest pas pour rien. Sinon cela ouvrirait le droit à 100% des familles.
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- LET : Est-ce que votre grille de lecture a évolué ou va évoluer suite aux annonces du ministre de lEN et du patron de la DGESCO qui ont évoqué une harmonisation, et parlé notamment des cas de fratries séparées ?
-> Mme Duprat : Tant que les textes ne changent pas, je ne bouge pas. Quand le texte évoluera, je suivrai le texte.
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- Le NonScollectif tente dapprofondir le sujet (citations de Brugnera, du Conseil constitutionnel, etc). Mais léquipe de la DSDEN suggère de porter nos revendications à la Direction des Affaires juridiques (DAJ) du Ministère. « Tant que la DGESCO ne fait pas de circulaire dadaptation de la loi, nous ne bougeons pas ». Elle précise que ce que nous pointons est bien sûr pointé par dautres, et quelle ne considère pas nos questions comme illégitimes. Mais statutairement, elle ne peut aller au-delà de ce quelle a déjà dit.
MC. Duprat souligne quelle remontera toutes ces questions lors de sa prochaine réunion en « co-dir » avec le recteur.
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- NonScollectif : Avez-vous dores et déjà eu des directives du recteur ou de la DGESCO sur la manière dappliquer la loi concernant le motif 4 ?
-> Mme Duprat : « Nous avons eu un temps de travail avec le recteur sur lapplication de la loi ». Mais elle précise que « il ny a pas eu de consigne du recteur nous disant de refuser le motif 4 ».
## Partie 4 : Questions sur les autres motifs et autres situations
- LET : Une famille NonSco qui voudrait tenter la rescolarisation perd-elle son autorisation ?
-> Mme Duprat : Oui, lautorisation est perdue.
Lorsque les membres de LET lui rappellent que dans dautres DSDEN, la réponse apportée est différente, Mme Duprat indique que ce nest pas de son ressort.
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- LET : Pour un motif 3 itinérance, attendez-vous un justificatif professionnel ?
-> Mme Duprat : Oui, généralement, mais ce nest pas une « doctrine aveugle ». La DSDEN reçoit systématiquement les familles pour étudier les cas individuels.
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- LET : Comment justifier de notre disponibilité pour le motif 4 ? Une déclaration sur lhonneur est-elle suffisante ?
-> Oui
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- LET : Il est prévu une offre numérique et des outils innovants de suivi et de dialogue avec les familles prévus dans la loi, quen est-il ?
-> Mme Duprat : cest en cours, mais on ne sait pas quand cela arrivera.
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- LET : Comment ça va se passer pour les enfants souffrant de phobie scolaire ?
-> M. Cantier : la phobie scolaire peut être caractérisée par un pédopsychiatre. Cest un motif médical.
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- LET : Quen est-il du harcèlement ? Peut-il y avoir une demande en cours dannée pour un enfant victime de harcèlement ?
-> Mme Duprat décrit lexistence dun plan académique, départemental et national sur le harcèlement, avec un plan de formation de lensemble des acteurs. Met laccent sur des situations qui parfois y ressemblent mais nen sont pas. Insiste sur le fait que les acteurs y sont très attentifs (il y a 3 référents harcèlement dans le département), et quil existe dautres réponses à mettre en œuvre avant la déscolarisation.
## Partie 5 : La suite des événements
- NonScollectif : un certain nombre de familles ont décidé de ne pas se conformer à la loi. Soit en espérant que vous les oublierez, soit en disparaissant, soit en quittant le pays, soit en désobéissant de manière plus frontale. Comment allez-vous réagir vis à vis de ces familles ?
-> M. Cantier et Mme Duprat répondent que « nul nest censé ignorer la loi », et que le code pénal prévoit des peines assez lourdes jusquà 6 mois de prison et 7500 euros damende. Ils précisent que les familles reçoivent dabord un courrier rappelant le cadre légal, quensuite des injonctions de scolarisation sont émises. Il y a deux types de familles : celles qui ne répondent pas aux courriers adressés, et celles qui informent en réponse quelles ont décidé de ne pas scolariser.
Une fois que les recours sont épuisés et que les familles ne scolarisent pas, ils sont dans lobligation de signaler labsence de scolarisation au procureur, « au titre de lenfance en danger ». Une fois que le procureur est informé, laffaire passe entre ses mains et cest le ministère de la justice qui appliquera la loi.
Ce signalement se fait dans le cadre de la nouvelle cellule dévitement scolaire, dans laquelle siège aussi le procureur. Les informations sont aussi partagées avec le préfet qui est en charge de la sécurité du territoire, dans le cadre de la signalisation des « signaux faibles de radicalisation ».
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- NonScollectif : Est-ce que vous comprenez le désarroi des familles ?
-> Mme Duprat : Je le perçois.
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- NonScollectif : à titre personnel, quel est votre vision de linstruction en famille ? Considérez-vous que lIEF pose problème ?
-> Mme Duprat : « Je suis fonctionnaire détat, je nai pas davis personnel. »
En conclusion, comme lun des membres du NonScollectif la dit à la délégation de la DSDEN qui nous a reçue, « nous allons tout faire pour rendre la loi la plus inapplicable possible. Nous vous casserons les pieds au maximum. Cest de bonne guerre !

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