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Jalil Arfaoui 2023-06-13 19:52:17 +02:00
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title: Iels étouffent title: La jeunesse étouffe
description: Obligation scolaire à 3 ans, quasi-interdiction de linstruction en famille, chasse aux sorcières à légard des écoles alternatives, projet de SNU obligatoire au lycée, casse de lécole publique description: Obligation scolaire à 3 ans, quasi-interdiction de linstruction en famille, chasse aux sorcières à légard des écoles alternatives, projet de SNU obligatoire au lycée, casse de lécole publique
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**Enfants, pour votre bien, allez à lécole et restez-y quoi quil en coûte !**
Obligation scolaire à 3 ans, quasi-interdiction de linstruction en famille, chasse aux sorcières à légard des écoles alternatives, projet de SNU obligatoire au lycée, casse de lécole publique… Nous le savons toutes et tous : lécole publique est en crise, et faillit à sa mission déducation et dépanouissement des enfants. Même le président Macron [la reconnu](https://www.europe1.fr/politique/tout-ne-va-pas-bien-macron-fixe-les-quatre-priorites-pour-reformer-lenseignement-4130064) en août 2022 :
Aujourdhui, le monde de léducation connaît une profonde mutation, qui sapparente à une tentative de “domestication de masse” de la jeunesse. > _« Force est de constater que tout ne va pas bien dans le meilleur des mondes. Nous avons encore trop d'élèves malheureux, trop de parents d'élèves anxieux, de professeurs désabusés ou qui ont le sentiment d'avoir parfois perdu le sens de la mission d'autrefois, de ne pas être reconnus comme ils le devraient. »_
En matière de **harcèlement scolaire**, le résultat de [lenquête](https://www.education.gouv.fr/67-des-collegiens-declarent-cinq-violences-ou-plus-de-facon-repetee-357626) de la Direction de lévaluation de la prospective et de la performance est effarant : pour lannée scolaire 2021-2022, **46 % des élèves déclarent avoir été victimes dau moins une violence de façon répétée durant lannée scolaire. Et 6,7 % des élèves signalent cinq atteintes répétées ou plus**. Des chiffres en constante augmentation depuis plusieurs années.
Comment dès lors imaginer que lÉducation Nationale soit capable doffrir les meilleures conditions dinstruction possible pour tous les enfants ? Comment peut-on encore défendre cette institution à bout de souffle comme la seule et unique voie acceptable pour lensemble de la jeunesse ?
En France, des parents et des jeunes aspirent à faire autrement. Ils investissent du temps, de largent et beaucoup dénergie à proposer des conditions dapprentissage sur mesure, en pratiquant **linstruction en famille**. Mais depuis la rentrée 2022, cette liberté dapprendre en dehors du cadre scolaire est devenu presque [**interdite**](/droit/) en dehors de motifs très spécifiques de maladie, de sport de haut niveau ou ditinérance.
Pire encore : il est devenu quasiment impossible pour un parant de [retirer son enfant de lécole en cours dannée](/sources/retrait/), **même sil est victime de violences**. Il faut en effet apporter la preuve que son intégrité morale ou physique est menacée, et fournir “lavis circonstancié du directeur de létablissement denseignement public ou privé dans lequel est inscrit lenfant sur le projet dinstruction dans la famille”. En dautres termes, pour passer en instruction en famille, même pour quelques mois, il faut avoir laccord et le soutien du chef détablissement qui est à la fois juge et partie. On peut sinterroger sur la capacité de ce dernier à prendre une décision rapide dans des cas de harcèlement…
**Il y a là matière à sinterroger : comment létat peut-il prétendre tenir compte de lintérêt supérieur des enfants tel que défini dans larticle 3 de la [CIDE](https://www.unicef.fr/sites/default/files/userfiles/50154.pdf) (Convention Internationale des Droits de lenfant) ? A quel moment nos dirigeants écoutent-t-ils lopinion des jeunes, comme il est censé le faire pour toutes les décisions les concernant ?**
Sous couvert de « lutte contre le séparatisme », le droit des enfants est littéralement bafoué. En tant que sujets mineurs, ils nont même pas voix au chapitre, et leurs parents non plus. Le choix du mode dinstruction le plus adapté à leur situation est désormais subordonné à une décision administrative parfaitement **arbitraire et déconnectée de la réalité**.
**Linstruction en famille ne nuit ni à la société, ni à linstruction des enfants, ni à leur intérêt supérieur.**
**Le NonScollectif sélève contre cette volonté de soumettre la jeunesse contre son consentement, et en dépit de son bien-être. Parce que lémancipation et lépanouissement de nos jeunes ne pourront jamais se faire sous la contrainte, nous exigeons le retour de la liberté dinstruction.**